Un rédacteur web avec un Certificat Voltaire, ça change quoi ?

Pile de livres utiles pour préparer le certificat voltaire

Vous vous sentez comment par rapport à l’orthographe ? En totale galère, en totale maîtrise ou couci-couça ? Penser aux règles orthographiques nous renvoie immanquablement sur les bancs de l’école. Que vous soyez rédacteur, ou que vous soyez justement à la recherche d’un rédacteur, vous devriez vous intéresser au Certificat Voltaire. En quoi consiste cette certification du niveau d’orthographe ? Qu’est-ce que cela change pour un rédacteur web et ses clients ? J’ai passé le Certificat Voltaire, voici quelques éléments de réponse basés sur mon expérience 😉

En quoi consiste le Certificat Voltaire ?

Si vous avez besoin de contenu pour votre site internet, vous savez que l’orthographe est un facteur de crédibilité. Plus largement, le niveau d’orthographe est un critère utilisé lors des recrutements pour différencier les candidats. Si vous êtes un rédacteur web, vous savez qu’une bonne maîtrise orthographique fait gagner du temps et améliore votre image auprès de vos clients. Mais comment prouver un niveau d’orthographe ? 

C’est justement l’objectif du Certificat Voltaire. Il s’agit d’un examen attestant de votre niveau de maîtrise de la langue française (orthographe, grammaire, syntaxe et conjugaison). Il n’y a pas d’échec au Certificat Voltaire. On obtient un score qui correspond à son niveau, tout simplement. 

L’épreuve d’orthographe permet d’aboutir à un score sur 1000. Selon votre position sur l’échelle des scores, vous pouvez vous enorgueillir d’avoir le niveau : 

  • Technique (à partir de 300)
  • Professionnel (à partir de 500)
  • Affaires (à partir de 700)
  • Expert (à partir de 900)

Les professionnels de l’écrit visent en général ce dernier palier. Chaque certificat possède une référence unique, ce qui permet de vérifier son authenticité et sa validité sur le site officiel. Eh oui, le certificat est valable seulement pour 4 ans ! 

Pourquoi passer son Certificat Voltaire ?

Au début, je ne voulais pas le passer, cet examen. Les premiers mois de mon activité, j’ai rédigé en m’appuyant sur mes acquis, car je pensais avoir un bon niveau. Pourtant, lors des relectures, les mêmes fautes d’orthographe revenaient souvent. C’est agaçant et cela fait perdre du temps. Plutôt que de systématiquement compter sur mon correcteur orthographique pour rattraper mes erreurs (en plus, il ne voit pas tout), j’ai décidé de traiter le problème à la source. 

Il fallait une remise à niveau orthographique et une certification : 

  • Pour se rassurer :

L’écrit c’est mon gagne-pain, mais je ne viens pas d’une formation littéraire. Bien entendu, j’aime le français et j’ai toujours fait attention à ma manière d’écrire. Mais je me sentais parfois limitée ou prise à défaut sur certains points un peu plus techniques. J’avais besoin de vérifier mon niveau pour me sentir légitime. 

  • Pour rassurer les clients :

Celui qui se met en quête d’un rédacteur web pour son site est vite dépassé par le nombre de profils. Dans le lot, certains sont qualifiés, d’autres non. Comme le fait d’avoir suivi une formation en rédaction web SEO, la certification est un moyen de prouver mon sérieux et ma qualification aux potentiels clients.

  • Pour être plus efficace :

Hésiter sur la bonne écriture d’un mot ou une construction grammaticale fait perdre du temps. Moins j’hésite, plus vite s’écrivent les articles, moins je passe de temps à les corriger. Je cherchais à acquérir des automatismes pour gagner en efficacité.

  • Par amour de la langue :

L’usage quotidien nous fait parfois perdre de vue l’infinie richesse du français. On utilise un mot plutôt qu’un autre, en perdant le sens initial de ce que l’on voulait dire. On évite certaines constructions de phrases pour ne pas se confronter à ses lacunes (vade retro accord du participe passé !). En préparant le certificat, j’espérais pallier ces carences et enrichir mon expression. 

  • Par goût du défi :

Tous les jours j’essaie de m’organiser pour anticiper, lisser mon activité et éviter les coups de stress. Mais arrêter de procrastiner et travailler sous pression de temps en temps ne fait pas de mal. Programmer le passage d’une certification est un défi stimulant.

Se préparer au Certificat Voltaire en 4 étapes

J’ai profité d’une période plus calme pour m’inscrire à une session d’examen, 2 mois plus tard. Ensuite, il a fallu se préparer sérieusement. Lorsque l’on vise un bon score, on ne va pas au Certificat Voltaire les mains dans les poches !

1- Se fixer un objectif de score au Certificat Voltaire

Les professionnels de l’écrit visent en général le niveau Expert (> 900 points), c’est donc l’objectif que je me suis fixé. Plus vous maîtrisez de règles, plus votre score est élevé. Donc, si vous cherchez à optimiser votre score au Certificat Voltaire, vous avez intérêt à réviser un maximum de points.

2- Évaluer son niveau initial

Pour évaluer l’effort à fournir, c’est bien de savoir d’où on part. Le Projet Voltaire propose une rapide évaluation des connaissances en orthographe. Cela permet de mesurer le chemin à parcourir. Et, entre ce que l’on pense être notre niveau et l’évaluation froide du Projet Voltaire, il y a un monde. À l’issue de ce test, on me conseillait de viser plutôt un score de 700 points… Mon amour propre a pris un petit coup. Atteindre les 900 points allait demander un peu d’efforts !

3- Choisir ses armes

Des livres

J’ai acheté deux livres estampillés Certificat Voltaire : 

  • Le Certificat Voltaire pour les nuls de Julien Soulié (Éditions First). Je me suis orientée vers ce livre, car je doutais sérieusement de ma capacité à rester concentrée sur un livre « sérieux » sur l’orthographe. Ma bibliothèque comptait déjà plusieurs « … pour les nuls », en général très ludiques. Bon, il s’avère que ce livre est aussi un livre sérieux, dans le sens où il y a du contenu (près de 600 pages, s’il vous plaît). En revanche, le ton est léger et il y a des trouvailles s’agissant des moyens mnémotechniques. Je l’ai lâchement laissé tomber après le test prévu à la moitié du livre, lequel laissait apparaître que je ne maîtrisais pas le module Supérieur (les fameux 700 points). Quelques jours avant l’examen, je l’ai repris pour faire les exercices liés au module Excellence. 
  • Optimiser son score au Certificat Voltaire de Marie-France Claerebout (Presses universitaires de France). C’est le livre «  sérieux » que je voulais éviter d’acheter, pensant que je décrocherais rapidement. Mais, j’ai sauté le pas pour essayer de lever quelques blocages. Il est très agréable à lire et explique simplement les règles les plus complexes. Je l’ai lu entièrement. Il restera à portée de main à l’avenir pour lever mes doutes pendant la rédaction. 

 

J’ai également eu recours à la fratrie Bescherelle : conjugaison, orthographe et grammaire.

L’entraînement en ligne du Projet Voltaire

Il est possible de s’exercer en ligne grâce au site du Projet Voltaire. Vu mon objectif de score, j’ai opté pour une révision incluant les modules Supérieur et Excellence. Clairement, le module Supérieur n’était pas du luxe. Les règles étudiées sont différentes dans chaque module. Le concept est que l’on vous soumet des phrases dans lesquelles vous devez repérer les fautes. C’est le principe de l’épreuve d’orthographe du Certificat Voltaire. 

Je vois deux grands avantages à cet entraînement en ligne : le fait qu’il soit possible de consulter immédiatement les explications en cas d’erreur et la technique d’ancrage mémoriel. L’ancrage mémoriel améliore les chances d’intégrer les informations. En pratique, on vous teste sur une règle de diverses manières jusqu’à ce que vous l’intégriez.

Pour certaines règles, cela ira très vite. Pour d’autres, cela peut prendre un peu de temps. Ainsi, les verbes pronominaux ont bien failli avoir ma peau. J’ai passé presque 15 heures à m’entraîner sur la plateforme et j’ai fait chaque module deux fois. En résumé, l’entraînement en ligne est un très bon complément aux livres et permet de se préparer aux conditions de l’examen.

Des fiches de révision

Chacun a ses techniques pour apprendre. J’ai repris mes recettes d’étudiante : des fiches personnalisées. Je les ai écrites après avoir terminé le bouquin de Claerebout et passé un examen blanc. Elles appuient sur les points faibles détectés et sont regroupées par thématiques.

4- Bûcher

Je m’entraînais déjà en dilettante depuis quelques mois sur le site du Projet Voltaire. Une fois inscrite, il a fallu changer de braquet 2 mois avant l’examen. Selon le niveau initial, l’investissement en temps est certainement variable. Pour ma part, il a fallu des journées entières.

Mon bureau était plein de post-it affichant les règles les plus tordues. Au grand dam de mes proches, je suis devenue experte en identification de fautes. Bref, je mangeais et je dormais « Certificat Voltaire ». Je recommande vivement aux personnes désirant passer cette certification de s’entraîner sur des sujets d’examens blancs pour gagner en sérénité le jour J

Tout ça pour quel résultat au Certificat Voltaire ?

L’examen s’est déroulé comme sur des roulettes, car j’avais assimilé les consignes en amont. Bizarrement, la mini-dictée préalable, permettant d’identifier les fautes liées à une dyslexie, s’est avérée plus stressante que le reste. C’est probablement une réminiscence de l’enfance… J’ai analysé les 195 phrases en 1 h 30 environ (sur les 2 heures prévues), en prenant mon temps.

Après 11 jours d’attente, le résultat est tombé par mail avec un gentil mot : 

« Votre score général est : 914 

Félicitations ! Parmi les personnes ayant passé le Certificat Voltaire depuis la création de l’examen (tous centres d’examen confondus), 98 % ont un score inférieur au vôtre ». 

Le code de vérification est TRY4MDA. 

Objectif atteint !

Me préparer au Certificat Voltaire a vraiment été une bonne expérience. J’ai levé quelques complexes d’écriture et acquis de nouvelles connaissances. Et surtout, j’ai compris qu’il faut régulièrement s’entraîner pour maintenir son niveau.

L’orthographe est un paramètre important pour qui souhaite soigner son image sur le web. Lorsque l’on confie la rédaction de ses contenus, il est légitime d’attendre des textes performants en termes de SEO et correctement écrits. Vous recherchez un rédacteur web qui maîtrise le SEO et l’orthographe ? Contactez-moi